Équations différentielles
Méthodes et techniques des exercices
 

Exploitation de formulations intégrales dans l’étude d’équa diff

Beaucoup de résultats sur les équations différentielles s’obtiennent non pas en raisonnant sur l’équation elle-même mais sur une forme intégrale qui traduit ou découle de cette équation. Cette idée est mise en oeuvre dans quatre méthodes :
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Equations linéaires du premier ordre

Pour les équations linéaires du premier ordre

y′ = a(x)y + b(x)

avec a  et b  continues sur un intervalle ouvert I  , la méthode de variation de la constante permet, en désignant par A (x)  une primitive de a(x)  sur I  , d’écrire les solutions sur I  :

                ∫  x
y(x) = CeA (x) +    b(t)e-A(t)dt,  C  ∈ ℝ
x0

Quand ces primitives ne sont pas calculables il est parfois possible d’obtenir des propriétés de y  à partir de cette expression (majoration, limites, ...  ).
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Equations linéaires du second ordre à coefficients constants

Pour les équations linéaires du second ordre à coefficients constants

ay′′ + by′ + cy = f (x)

les méthodes de variation des constantes fournissent, comme dans le cas précédent, des expressions de y(x)  à l’aide d’intégrales qui permettent parfois d’obtenir des propriétés de y
sans calculer ces intégrales.
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Equations du premier ordre  ′
y  = f(x, y)

Pour les équations du premier ordre

 ′
y = f (x,y)

f  est une fonction continue, on remplace la recherche de solutions vérifiant la condition de Cauchy y(x0) = y0   par la recherche de solutions de l’équation intégrale équivalente

            ∫ x
y(x) = y  +     f(t,y(t))dt
0    x0

Cette formulation est le point de départ de la démonstration du Théorème de Cauchy-Lipschitz.

Elle permet aussi, éventuellement en utilisant le Lemme de Gronwall, d’obtenir des propriétés de la solution y  quand on ne sait pas la calculer explicitement.

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Equations du second ordre  ′′           ′
y =  f(x,y, y)

Dans certains cas, une équation différentielle

       ′′          ′
(E )  y  = f(x, y,y)

conduit, après calcul algébrique, à une autre équation différentielle dont la forme intégrale peut permettre d’obtenir des propriétés des solutions de E  quand on ne sait pas les calculer explicitement.

Exemple. Soit l’équation différentielle

        ′′    3
(E )  2y  + 4y  = 0

On multiplie par y′ et on intègre sur [x0,x ]  x0   est un réel fixé dans l’intervalle de définition de la solution considérée y  ; on obtient

  ′ 2   4     ′   2        4
(y ) + y  = y (x0) +  y(x0) .

De l’identité précédente, on peut conclure que toute solution de (E )  est bornée.

Attention : Ici nous obtenons une formulation intégrale qui n’est pas équivalente à l’équation différentielle de départ.